Depuis 2015, le département de l’Aveyron et sa Médiathèque s’inscrivent pleinement dans la manifestation nationale Mois du film documentaire. Ce faisant, la MDA renforce la présence de ce genre cinématographique dans les bibliothèques aveyronnaises et favorise les rencontres et les échanges autour de ce cinéma. En 2021, la thématique était "Méditerranée", en voici le bilan.

 

 

 

En 2021, nous avons poursuivi notre compagnonnage avec Federico Rossin, historien des images et programmateur qui a conçu la sélection « Méditerranée ». Mêlant films anciens et contemporains, courts et longs, graves et légers, cette programmation a permis de découvrir les multiples facettes de cette thématique.

 

Tout au long du l’année, 19 bibliothèques réparties sur l’ensemble du département se sont investies dans ce projet. Elles ont découvert les films et choisi celui ou ceux qu’elles souhaitaient montrer dans leur commune, imaginé des actions de médiation à organiser en amont du mois de novembre et participé en équipe aux temps de préparation proposé par la MDA … et cela malgré les difficultés liées aux conditions sanitaires. L’ensemble des projections ont été suivies d’une rencontre et d’un échange avec les réalisateurs des films ou des intervenants choisis pour leur lien spécifique avec les œuvres.

 

En tout,

  • 22 projections organisées durant le mois de novembre,
  • 554 spectateurs,
  • 4 cinémas partenaires,
  • 1 projection en partenariat avec la Maison d’arrêt,
  • 14 projections dans des lieux atypiques grâce au savoir-faire de l’association de cinéma itinérant Mondes & Multitudes,
  • 6 intervenants, dont 4 réalisateurs et réalisatrices, invité-e-s pour parler des films,

Et des actions de médiation,

  • 7 ateliers d’éducation à l’image,
  • 2 expositions qui ont circulé dans 12 bibliothèques de septembre 2021 à janvier 2022,
    • « Mes idées folles » des éditions le port a jauni
    • « Héros de la Mythologie » de la Galerie Robillard
  • 6 ateliers d’arts plastiques autour de l’exposition « Mes idées folles »
  • 2 formations proposés aux bibliothécaires dont une ouverte au tout public
  • 1 Journée cinéphile – A la découverte de Jean Daniel Pollet
  • des encontre avec l’éditrice Mathilde Chèvre et les éditions Le port a jauni
  • 1 web radio disponible sur le portail des médiathèques aveyronnaises

Des films disponibles en ligne tout le mois de décembre

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Voici les témoignages des bibliothèques qui ont participé (florilège de réponses reflétant le bilan de l’édition 21) :

 

Qu’avez-vous pensé de l’accompagnement de la MDA sur ce projet ?

Parfait ! Pourtant, avec les reconfinement et la distance, ce n'était pas évident.

Avec la préparation bien en amont dans le temps et l'usage de Trello pour faciliter le travail collaboratif à distance, je n'ai eu aucun problème à m'investir dans la thématique et l'organisation. Bravo !

La MDA propose un accompagnement fort et complet, que ce soit pour le choix des films ou pour les médiations.

 

 

Avez-vous rencontré des difficultés pour travailler en équipe sur le projet ? Si oui, lesquelles ?

La crise sanitaire a un peu compliqué la tâche, mais dans l'ensemble tout s'est bien passé.

Il manque un peu de convivialité !

L'absence de projection en présentiel a perturbé les bénévoles de la bibliothèque qui étaient rebutés par un visionnage individuel sur ordinateur.

On a du mal à fédérer l'ensemble de l'équipe de bénévoles pour le travail en amont.

 

Qu'avez-vous pensé de la manière dont la programmation a été présentée (en distanciel et sur une 1/2 journée) ?

Personnellement, la programmation en distanciel m'a facilité le travail : je pouvais regarder les films quand cela m'arrangeait, réagir sur le trello n'importe quand et n'importe où. Cela dit, la présentation "habituelle" à Rodez est également très pratique pour découvrir rapidement l'ensemble de la sélection. Toutefois, l'impossibilité de cette présentation en conférence oblige à visionner les films, ce qui est essentiel pour faire un choix éclairé et s'approprier la thématique. Finalement, il me semble que le Trello facilite la collaboration ou du moins la programmation collaborative.

Efficace - en distanciel, le format d'une 1/2 journée est préférable à une journée complète. Moins enrichissante - ce n'est pas surprenant - que les sessions précédentes, qui permettaient de nous réunir et de voir sur écran les films proposés.

Rien à dire à propos de la présentation des contenus (films, thème, etc), une réserve toutefois sur l'aspect convivialité et dynamique de groupe à l'échelle intercommunale ou départementale. Les temps de pause en présentiel permette de discuter avec des collègues d'autres communes, d'échanger sur nos pratiques, de s'inspirer, etc.

 

Qu’avez-vous pensé de la programmation ?

La programmation était variée aussi bien au niveau des propositions esthétiques qu'au niveau du contenu et des angles d'approche que nous pouvions proposer à nos usagers

Toujours très bien pensée et très "humaine" , allant toujours dans le sens de l'universel à partir du documentaire proposé : bravo

Federico Rossin sait nous faire entrer dans l'univers des réalisateurs, qui, pour certains, sans accompagnement, les rendraient hermétiques à notre compréhension.

Programmation très intéressante. Mais quelques films me sont parus trop "ardus" pour des séances destinées au grand public.

 

Qu'avez-vous pensé de l'utilisation d'un espace trello tout au long du projet ?

C'est une façon différente de travailler en commun mais qui permet une flexibilité (on peut récupérer l'information quand nos disponibilités professionnelles nous le permettent).

De plus, cela facilite la recherche des différentes infos qui sont transmises et qui se retrouvent stockées au même endroit.

C'est un outil qui facilite le travail en équipe. À renouveler.

Ça c'était particulièrement bienvenu. Même si tout le monde ne s'en est pas emparé de la même façon. Mais ce sera une question d'apprentissage à venir à la longue.

L’utilisation d’un espace commun est une bonne idée. Mais la pratique informatique variable de chacun ne nous a pas permis à tous d’en profiter pleinement.

Déroutant au départ pour ma part, mais on s'habitue...

 

Qu'avez-vous pensé de la mise en ligne progressive des films sur l'espace trello pendant la période de visionnage ?

Très malin pour nous inciter à tous les voir sans a priori. Cela permet de plonger en douceur dans la thématique et de digérer avec régularité toutes les découvertes, chercher des renseignements complémentaires, etc.

La mise en ligne progressive a fait bouger notre organisation. À chaque nouvelle publication, une nouvelle réunion était programmée. Le visionnage des films a été échelonné et ponctué de rencontres où l'équipe partageait ses commentaires, ce qui a dynamisé le groupe et facilité le choix des films retenus et la mise en perspective du projet (action culturelle, expo, animation en lien avec le/les films).

Il aurait été préférable d'avoir tout d'un coup, de pouvoir enchaîner les projections quand nous en avions le temps et ne pas attendre la nouvelle mise en ligne.

 

Que vous ont apporté les rendez-vous in situ de préparation des séances ?

Des réponses. Des explications. Un regard éclairé qui met en confiance avant la projection.

Ils sont nécessaires car cela permet d'échanger sur nos impressions et de mieux nous approprier ces films pour les proposer à nos usagers.

De pouvoir échanger'' en vrai'' ! Et de rentrer encore un peu plus dans le cœur du sujet.

Merci à l'équipe de la MDA et à Federico Rossin d'avoir fait ainsi le tour de l'Aveyron !

 

Si vous en avez organisées, quel bilan faites-vous des actions de médiation (ateliers avec Mathilde Chèvre, expositions et ateliers d’éducation à l’image) ?

Que des retours positifs ! L'atelier avec Mathilde Chèvre a passionné les élèves. L'expo a eu beaucoup de succès également. Tous les élèves ont vu l'expo et ont eu accès aux différents supports. Un bricolage maison m'a permis de faire écouter les textes à tous les enfants. Ils ont été ravis de découvrir une nouvelle langue. Et admiratifs devant les panneaux colorés !

L'atelier mash-up a très bien fonctionné avec un groupe constitué en majorité par des personnes en situation de handicap.

C'est un bon moyen de partager des projets avec des structures (écoles, centre de loisirs) et de faire venir de nouvelles personnes à la bibliothèque

L'expo est restée trop peu de temps pour être bien exploitée.

 

D’après votre expérience, quels sont les attraits, les aspects positifs de votre participation à cette édition 2021 ?

Nous avons mieux appréhendé l'écriture cinématographique grâce aux présentations des films.

Nous avons apprécié la mise en réseau avec les autres bibliothèques.

Les rencontres et échanges avec les réalisatrices et le public.

Partenariat renforcé avec la MDA : à l'aspect financier s'ajoute aussi l'intérêt de conjuguer nos professionnalismes et de partager la connaissance de notre territoire.

Connaitre des films, des cinéastes inconnus, chercher à partir de là ce qui pourra intéresser le public tout en permettant une belle découverte, et pour soi- même approfondir le film, sa genèse puis élargir la filmographie du réalisateur et la connaissance de celui-ci....

Faire sortir de ses murs la bibliothèque.

L'organisation d'une belle séance d'actions de médiation qui ont plu et la rencontre avec Federico Rossin (j'en ai eu d'excellents retours).

C'est un enrichissement de découvrir ces films documentaires méconnus et qui ne sont guère programmés dans les salles de cinéma.

Les bibliothèques sont mises en avant .

 

D’après vous, quelles seraient les améliorations et/ou les évolutions à envisager dans l’organisation du Mois du film documentaire pour l’année 2022 ?

Si possible un retour à la présentation des films sur une journée tous ensemble, cela nous donnait également l'occasion de nous rencontrer et d'échanger.

Si les conditions sanitaires ne changent pas et même si elles s'adoucissent, la diffusion par Trello est un des aspects les plus importants et, pour moi, l'unique moyen de voir les films et d'entendre les présentations de Federico.

La journée découverte Jean-Daniel Pollet était très enrichissante et à renouveler avec d'autres réalisateurs.

Est-il envisageable d’avoir une programmation plus contemporaine sans pour cela empêcher de montrer l’histoire du film documentaire à travers le temps et ses réalisateurs importants ?

Organiser une version jeune public du mois du doc ?

Continuer à proposer de l'accompagnement, des rendez-vous de préparation in situ y compris pour les actions de médiation.

 

Avez-vous d’autres remarques ou suggestions à nous faire ?

Hâte de découvrir le prochain thème.

Le personnel de la MDA est à notre écoute et nous aide beaucoup par leur professionnalisme à nous conseiller et à monter cette journée. Sans eux rien ne serait possible.

La relation directe avec l'équipe de la MDA est à conserve.

Continuez !