Rien de très spectaculaire, non, dans ce film qui avance par petites touches, au fil des saisons, en prenant le temps nécessaire, sans ajouts.


Démarrant dans la douceur d’une aube lisboète, sur la barque d’Albertino – ses yeux scrutent les eaux tranquilles du fleuve – Terra Franca est à l’image de son protagoniste : pas beaucoup de mots, mais qui en disent beaucoup. Le travail journalier du pêcheur, très bien documenté, avec de magnifiques plans, s’ouvre peu à peu sur les lignes saillantes de son existence.

Des interdictions de pêche viennent menacer Albertino, contrarié par l’état de son pays, pendant que se prépare le mariage de sa fille : comme la fin d’un cycle de vie, où la joie et l’inquiétude s’entremêlent, non sans un peu d’une suave mélancolie.

Passage de témoin d’une génération à une autre, passage d’un rythme (la barque qui fait corps avec le fleuve) à un autre (l’autoroute qui passe au-dessus du fleuve), et puis il y a Dalia, la femme aimée, et les lignes de faille qui craquèlent la routine du couple. Paisiblement, sans s’essouffler… Sensibilité, pudeur – un film attachant.

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