L’essence du rock – et pas les clichés sexe drogue rock’n’roll – il faut beaucoup de qualités à un film pour la saisir : Leto en a beaucoup, et d’autres encore.
A Leningrad, en 1980, un trio à la Jules et Jim, qui n’aspirent ni à la richesse, ni à la gloire, mais juste à aimer, à respirer, à vivre et à s’exprimer comme ils l’entendent, se bat contre les censeurs de tous poils et invente ce qui n’existait pas : le rock soviétique.
Entre spleen et fête, romantisme et punk, grisaille et fantasmagorie, le film est aussi subtil qu’ébouriffant, et, allez savoir comment, nous emmène à un endroit où l’on se sent bien.
Les personnages ont existé, mais difficile de réduire au seul biopic ce film attachant : son propos est autre, et son contenu plus politique qui n’y paraît, d’autant que le contexte en fait un vrai manifeste rock pour la liberté : en fin de tournage, son réalisateur a été arrêté et assigné à résidence pendant 2 ans…