Dans ce roman sans temps morts, le lecteur passe de l’interrogatoire des protagonistes par les policiers à des flash-backs sur la rencontre entre Martin, Ben, Lucy et Séréna et au journal tenu par Lucy.
Tout y est est finesse, compréhension progressive des affects des personnages et de ce qu'ils en laissent percevoir. On passe habilement d'un point de vue à un autre. Dès le début, on sent que quelque chose s'est brisé dans l’amitié entre Martin et Ben qui a ouvert les yeux sur différentes facettes de son ami. Un portrait au vitriol de la haute société est brossé à travers ce dernier. Mais Martin ne se remet pas non plus en question, contrairement à sa femme dont il ne remarque pas la clairvoyance envers chacun et envers elle-même.
La complexité des relations humaines, de l'amour-haine, de la manipulation et du besoin des autres pour grandir soi-même, le dessous des relations aristocratiques et de la passion, tout cela est abordé dans ce roman qui perce les tréfonds du cœur humain.