Le silure… étrange poisson… mystère (tapi dans les fonds vaseux) et monstruosité (sa taille, son régime alimentaire)…
C’est d’ailleurs surtout cette étrangeté aux accents tant de fascination que de méfiance qu’explore June Balthazard, dans un film multiforme, envoûtant et sensoriel. Au total, cette drôle de tentative d’épuisement d’une figure des eaux douces dépasse les différents registres qu’elle convoque (poésie, film animalier, animation, fable) pour susciter, au-delà du seul silure, une réflexion plus ample qu’il n’y paraît sur ce qu’on appelle l’étrangeté.