The Choice – un plan unique mais rien moins que fixe – nous inclut dans un drame familial qui semble vite sans issue.
On ne sortira pas de la pièce ni de l’intensité de la discussion. Pas de larmes, les questions sont pratiques : laisser ou pas la tante à l’hôpital ou pas, a-t-elle une chance de vivre ou aucune, combien ça va coûter, qui va payer. Les arguments fusent, croyances et finances s’entrechoquent, mais aucun accord ne se dégage, tandis qu’une hiérarchie familiale émerge – la parole des jeunes prime sur celle des vieux, celle du beau-frère n’a pas droit de cité, etc.
Comme chez Sydney Lumet, le huis clos offre bien des remous et ouvre un hors champ social et politique dans lequel on ne se lasse pas de s’engouffrer. Pour être ordinaire, le drame n’est pas banal. Pour le spectateur la sensation de prendre part au cercle est frappante et marquante.