Maja, qui a pris part à une fusillade dans son lycée, relate dans une bonne part du récit son propre procès de façon brute, semble-t-il sans affects (une écriture dite "blanche"), ce qui a le don d'orienter le jugement du lecteur à son égard. Le procès est détaillé étape par étape et peu à peu, on finira par comprendre, à la faveur d’analepses, pourquoi un tel drame est survenu.

L'on découvrira qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Qu'il faut se défier de l'emballement médiatique et des jugements hâtifs sous le coup de l'émotion, sans recul possible -surtout quand à la colère de la foule vient se mêler le désir de voir des enfants de riches en baver eux aussi, que s'ajoute au commentaire des événements une sourde lutte des classes qui n’a rien à voir-. L'on comprendra d'ailleurs que quel que soit le niveau social, si les uns peuvent souffrir de leur manque de moyens, tout peut aussi s'écrouler derrière une façade de vie facile.
Et que les parents ne devraient pas voir en leurs enfants des adultes en miniature prêts à affronter seuls des situations des plus difficiles, en ne vérifiant pas ce qu'ils font et en se gargarisant auprès des autres parents d'avoir une ado "très mature pour son âge".
Un policier qui fait aussi la satire de certains travers de la société donc, et qui donne matière à réfléchir.

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