Un roman poétique et intimiste.
Ce roman raconte l'histoire d'une enfance, celle d'Elias, enfance particulière, et son histoire d'amour avec Avril de leurs deux points de vue. Dans une première partie, Elias livre son enfance et on se rend vite compte qu'il a été le fils d'un père perturbant, autoritaire, lui faisant endurer des épreuves très dures mais aussi très aimant envers ses fils. Car s'il impose à Elias par exemple de se baigner dans un lac glacé, ce n'est en rien dans des accès de colère démesurée mais à cause de sa croyance aux ondes qu'il pense chasser ainsi et pour fortifier son enfant. Elias retrouve certains souvenirs : moqueries des autres, ambivalence entre amour et honte de son père l’illuminé"… et les relate dans un langage très poétique et très simple à la fois, qui n'a pas besoin de trop en dire pour faire comprendre ses émotions (grande réussite !)
Puis c’est à Avril de nous rapporter sa rencontre avec Elias, cet homme mystérieux et parfois agaçant car incompréhensible. Cette partie sera ce qui nuance ce « coup de cœur » : à côté d'Elias, le récit d'Avril est souvent superficiel et sa façon de s'exprimer trop enfantine et donc parfois ridicule. Est-ce par misogynie de la part de l’auteur ou bien tout simplement par souci de bien distinguer les façons de parler de ses personnages ? Toujours est-il que cette grande différence d'expression apparaît un chouia exagérée.
Enfin, il y aura la visite au père, qui délivre les dernières clefs qui donnent un relief différent à certains événements, interprétables sans doute de plusieurs façons, ce qui n’est pas forcément déplaisant...